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"Vague inquiétude" éds.Picquier 2020

""Le livre de Vivian" éds.Médiapop 2019

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"Un toit afin de s'abriter et sous l'abri une porte s'ouvre où le thé est prêt pour celui qui s'arrête. La pluie s'abat lorsque je déguste une soupe légère qui chasse toute humidité et fait rempart à la fraîcheur. Quelque chose est en train de mourir et doit mourir. Cela à voir avec la liberté de Bashō. Renoncer à une partie de soi qui réfrène cette liberté, par peur, par conformisme, par insécurité, par velléités stupides, par vanité. Être sur le fil, marcher sur la crête en équilibre, c'est risquer de tomber. Aller au bout de son propre désir, de sa propre intuition, le monde y pourvoira. Ne pas craindre de se faire mal, ne pas redouter la chute, la perte définitive, l'abandon total au monde.

Tout est bon et juste ; rien de ce qui m'arrive n'est fondamentalement mauvais. Je ne subis aucune injustice qui n'atteigne mon être au plus profond.

Il y a en nous une zone franche, intouchable, un espace où le désir survit à sa juste place, taillé à notre mesure."

« Vivian aurait 57 ans aujourd’hui. Que reste-t-il de lui ? Que reste-t-il des vivants qui ont habité nos vies et qui les ont comblées de leur présence ? Comment faire avec leur mort, avec leur perte et leur absence ? Ne plus évoquer leur existence qu’en secret, la nuit, au cœur de notre solitude ? Parler d’eux à table, trinquer en leurs noms ? Parler en leurs noms, ne plus parler d’eux ? Mettre nos pas dans les leurs, les trahir, les défier, les célébrer, les oublier ? On écrit moins ces choses-là qu’on est écrit par elles. »

""Quelques roses sauvages"

éds.Arléa 2015

"Nue india" éds.Arléa 2014

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"Pendant des siècles dans les plantations de coton du Mississippi, on pouvait entendre ceci de la part de propriétaires : « Un nègre est une valeur marchande en fonction du prix du coton. Si le prix du coton est élevé, on peut blesser voire tuer un nègre. Si le prix du coton est bas, il faut le garder le plus longtemps possible en vie de manière durablement productif.»
Gemmeker, le commandant du camp de Westerbork, était attentif à la valeur productive des prisonniers juifs, attentif à les protéger de la cruauté : battre les esclaves, oui, mais les blesser s’avérait contre-productif. C’est à cela et à son possible procès que pensait Gemmeker quand il ne sortait pas son arme ; son intention suffisait."

 

"Le soleil rayonne sur son visage. Ma main caresse la sienne. Nos regards se reflètent. Ce qui est impérieux se trouve avant le langage, précède les mots, au cœur de ce que nous éprouvons l’un de l’autre, l’un avec l’autre.
Ce qui est important est la chose évidente que personne ne dit. Chaque jour, mon cœur bat plus fort à l’approche de l’arbre déraciné.

Cette osmose indicible, le temps fluide passé ensemble nous portent jusqu’au coucher de soleil. Abhilash m’aide à voir la vie comme un privilège et non comme un droit."

"Asile" éds.Dumerchez 2011

"Sang damné" éds.du Seuil 2011

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Ventre d'ébène ventre d'ivoire
                                                     poitrine nocturne
                                                 contre poitrine d'aube claire
                                                         Les pas du guerrier
                                                     soufflés par le nomade

Cet enfant sur le marbre
est le tien
le sourire
et
la perte

"J’arpente ce qui fait défaut, je fouille le limon afin que la vérité remonte à la surface ; il faut aller chercher les mots là où ils se trouvent.

J’écris d’un espace intérieur violenté qui a trouvé la paix. Une zone en friche, au-delà des villes et des terminus, où les stigmates s’effacent. J’écris de ce désert où règnent la nuit et la solitude. Je réalise mon destin. Ce choix conduit à la perte.
 

Les choses n’ont de valeur que dans la mesure où l’on s’engage."

"Cargo mélancolie" éds.Zulma 2008

"Retourner l'infâme" éds.Zulma 2005

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"Des brumes de chaleur. Une terre pourpre au seuil d’un continent. L’odeur de soufre, la douleur et le mirage annonciateur des humains à venir. Sur nos terres, des brasiers s’allumeront. A l’origine de tout. Les fils du soleil se collent aux soutes des avions de tourisme, nous les retrouvons survivants à l’arrivée. Leur survie comme une foudroyante réponse à notre mépris, à notre indifférence, à notre rejet. Une réponse, non une victoire. Qu’ils sèment leurs semences de résistants. Nous aurons beau anéantir leur courage, il renaîtra de leurs cendres.

Les larmes ont pétri l’argile des hommes."

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"Le désir d'être aimé naît du trop d'amour reçu jadis, de la trop grande attention disparue dont nous sommes insatiablement en quête, comme un fleuve toujours à sec malgré l'abondance du courant. Il vient d'une suffisance, d'un manque de lucidité. Mais d'où vient la volonté d'aimer ? De se dissoudre dans l'oubli ? Se déposséder dans l'extase et dans le reflet ? Les cailloux au fond des eaux scintillent et perdent tout éclat à leur capture ; l'illusion de la possession à laquelle nous sommes confrontés, nous autres possédés ? »

"Autopsie du sauvage"

éds.Dumerchez 2003

"Casa central"

éds. La fosse aux ours 2003

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"Ton écho subsiste et résonne dans ma vie.
Je t'appelle.
Je peux attendre des heures un signe,
qui stagnerait tout à coup,
dans l'arrêt de ce rossignol
qui se pose devant ma fenêtre
lorsque je pense à toi."

 


Dessins de Pierre Buraglio

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"Quant au photographe Alexandre Bergamini, le «jeunot» de l'équipe, il est aussi écrivain et poète, auteur d'un recueil introuvable aujourd'hui «Les perséides», et de « Fragments d'une ruine » son premier récit poétique préfacé par Charles Juliet.

Ses photos sont au plus près de l'acte de peindre et du mouvement de la création."

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